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MÉMOIRE

obtenir autant d’éther oxalique, que la première fois. Une troisième distillation en donnerait encore, mais moins. Toutes ces opérations achevées, il faut traiter les produits alcooliques par l’eau, il s’en sépare de l’éther oxalique qu’on réunit au précédent.

L’éther ainsi préparé est très-acide ; il retient en outre de l’eau, de l’alcool et de l’éther sulfurique. Pour le purifier, nous le traitons par de la litharge en poudre, et nous le faisons bouillir sur cette matière jusqu’à ce que son point d’ébullition, qui était d’abord vers 90 ou 100°, soit parvenu à 183° ou 184°, terme auquel il reste stationnaire. En faisant cette opération dans un ballon à col court, l’eau, l’éther sulfurique et l’alcool sont vaporisés, et l’acide libre forme l’oxalate de plomb qui peut aisément se séparer par décantation, ainsi que l’excès de litharge. On transvase l’éther qui doit être sans action sur le papier de tournesol, dans une cornue bien sèche, et on le distille.

Ainsi préparé, c’est un liquide oléagineux, d’une densité de 1,0929 à 7°,5, bouillant entre 183 et 184°c. sous la pression de 0,76, et dont la tension est très-faible. Son odeur est aromatique, et présente pourtant quelquefois de l’analogie avec celle de l’ail ou du phosphore.

Nous avons supprimé l’emploi de la potasse dans sa purification, à cause de la facilité avec laquelle il est détruit par cette base. Nous avons également été forcés de renoncer à l’emploi du chlorure de calcium, ce corps étant décomposé lui-même, et donnant évidemment naissance à de l’oxalate de chaux, et en même temps sans doute à de l’éther hydrochlorique, si du moins on s’en rapporte à l’odeur.

Nous avons également supprimé les lavages à l’eau, car