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étoffes de laine, ces gouttelettes ne provenaient pas d’un refroidissement que la vapeur aqueuse de l’atmosphère ambiante avait éprouvé, j’ai suivi trop attentivement la production des gouttelettes sur les étoffes de laine, quand il n’y en avait pas de déposées sur les étoffes de ligneux et de soie, pour ne pas croire que, dans ce cas, la production des gouttelettes n’était pas due à une précipitation de vapeur occasionnée par un refroidissement qui aurait agi hors de la sphère d’activité des étoffes de laine.

Mes expériences prouvent quelles quantités d’eau les étoffes peuvent absorber à l’atmosphère, sans paraître mouillées à la vue, puisque j’ai eu l’attention de signaler l’apparition du phénomène par le mot gouttelette, écrit au-dessus de l’étoffe qui en présente ; mais j’ajouterai que des étoffes, sur lesquelles on ne voit pas de gouttelettes, peuvent contenir cependant assez d’eau pour humecter sensiblement, quoique légèrement, le papier joseph contre lequel on les presse.

Si nous prenons maintenant les extrêmes des quantités d’eau absorbées par les étoffes de diverses natures, en excluant celles qui contiennent une quantité notable de matière étrangère, telles que la soie écrue, la laine en suint, et en excluant les cas où il s’est manifesté des gouttelettes d’eau à la surface des étoffes soumises à l’expérience, nous aurons, pour 100 d’étoffe sèche :

Pour les étoffes de chanvre, 35,40 et 24,34
Pour les étoffes de lin, 32,87 et 25,65
Pour les étoffes de coton, 30,87 et 23,30
Pour les étoffes de soie décreusée, 33,20 et 28,91
Pour les étoffes de laine, 36,70 et 28,01