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s’étendent, et leur couleur prend un peu plus d’intensité. Alors ils répandent cette odeur marécageuse que tout le monde connaît.


Analyse microscopique de la Barégine membraneuse organisée, végétale et verte, de Néris.


Vue sous le même grossissement dont j’ai parlé plus haut, la Barégine de Néris se montre (fig. 2 et 3) composée 1° de membranes minces, transparentes, incolores, et comme tissées à l’aide d’un grand nombre de filaments très-fins, entrelacés et agglutinés les uns aux autres par le moyen de particules muqueuses interposées ; 2° d’une quantité considérable d’individus filamenteux, libres entre eux, d’âges et de dimensions différents ; les plus ténus incolores et comme formés d’une suite de points ; les plus gros moniliformes ou en chapelets, c’est-à-dire, composés d’une suite de petits mérithalles[1] courts, globuleux ou légèrement ovoïdes, le terminal souvent un peu plus gros, creux à l’intérieur, et

  1. Tous les articles vésiculeux ou tubuleux des végétaux confervoïdes sont, rigoureusement parlant, de véritables mérithalles réduits à la plus simple expression, c’est-à-dire, à un seul des éléments, des mérithalles plus composés, plus solides et plus épais dont se forment les scions annuels des végétaux appendiculaires, autrement dits des végétaux appendiculés ou pourvus de feuilles. C’est toujours sur le bord latéral et supérieur des uns et des autres de ces mérithalles que sont ces points ou ces nœuds vitaux d’où naissent les bourgeons réguliers et prévus d’une nouvelle génération. Beaucoup de Coralines offrent cette même disposition symétrique.