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de la Barégine verte filamenteuse[1]. Parmi ces deux composants, les particules organiques et les sporules organisées se voient, en outre, quelques autres corps, tels que des grains de sable et des débris méconnaissables, provenant très-probablement de végétaux et d’animaux infusoires décomposés.

Voilà tout ce que j’ai pu apprendre de l’examen microscopique de la Barégine de M. Longchamp, telle qu’il l’a recueillie, à l’état gélatineux aux parois des réservoirs qui contiennent les eaux thermales sulfureuses de Barèges, et telle qu’il a eu l’obligeance de me la communiquer.

M. Longchamp n’ayant observé qu’à l’œil nu les caractères physiques de la Barégine, ne s’est point aperçu que cette matière non organisée, que ce chaos du règne organique, n’était point pure ; qu’en elle il se trouvait, comme dans une sorte de territoire, des sporules plus ou moins avancées en germination, et que c’était à la présence de ces sporules qu’étaient dues les végétations filamenteuses, confervoïdes, blanches d’abord, et puis vertes, et non à la matière gélatineuse, qui, seule, peut tout au plus servir de nourriture à cette conferve, et qui, seule, peut mériter, jusqu’à un certain point, la dénomination particulière de Barégine.

Il est à regretter que M. Longchamp n’ait pas en même temps recueilli et conservé ce qu’il appelle de la Barégine filamenteuse blanche et de la Barégine filamenteuse verte ;

  1. L’aspect filamenteux de cette production confervoïde qui, à son état blanc, ressemble à de la filasse, empêche que l’on ne puisse la confondre avec le Nostoch de Néris, dont les individus moniliformes sont toujours agglomérés en masses membraneuses.