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MÉTHODES MATHÉMATIQUES ET EXPÉRIMENTALES

peut encore les considérer comme tolérables, en y voyant l’indication moins précise du minimum d’intensité, que peut-être aussi l’on n’avait pas limité, dans chaque série, avec autant de précision qu’on aurait pu le faire. Un résultat de ces nombres, bien digne de remarque, c’est que le rapport des déviations, pour le verre rouge et pour l’intensité minimum, à épaisseur égale, ne paraît plus être ici le même que dans la première solution. Car le rapport actuel est ou au lieu de que nous avions trouvé alors. Toute petite qu’est la différence, il semble difficile de l’attribuer aux erreurs des observations. Ceci offrira donc une particularité essentielle à examiner dans les expériences qui vont suivre. Car la variation de ce rapport, pour les liquides sensiblement diaphanes et incolores, suppose nécessairement une différence dans la loi suivant laquelle les plans de polarisation des divers rayons simples sont dispersés.

Les observations faites avec le verre rouge ne sont point susceptibles de pareils changements, puisqu’elles se rapportent toujours à une même espèce de rayon sensiblement simple. Sous ce rapport, les résultats en sont donc exactement comparables dans nos deux solutions. Mais, pour mettre en évidence leurs conséquences physiques, il faut profiter de la loi de proportionnalité, pour ramener les deux déviations du rayon rouge aux valeurs qu’elles auraient, si le poids d’acide traversé était le même dans l’une et dans l’autre solution. À cet effet, soit la déviation du rayon rouge observée, dans un tube de la longueur , cette longueur étant exprimée en millimètres. La déviation à travers un millimètre sera . Désignons maintenant par la densité non pas apparente,