lets en fonte dure sont seulement fendillés suivant des directions rayonnantes ayant pour pôle le point où a commencé le choc, et s’arrêtant à une distance d’environ 90° de ce pôle. Les boulets en fonte grise et douce, au contraire, ne se rompent que sous les plus fortes charges en usage dans l’artillerie, et même alors ils ne le sont qu’en partie ; l’espèce de ductilité que possèdent ces boulets, a permis aux auteurs d’étudier le mode de déformation, très-remarquable, qu’ils éprouvent avant l’instant de leur rupture complète, laquelle présente d’ailleurs les mêmes caractères de fendillement et de rayonnement que pour la fonte dure : un relèvement exact, opéré sur un boulet de 8, en fonte douce, leur a montré qu’il s’aplatissait dans le sens du mouvement, et se renflait suivant l’équateur, de quantités très-appréciables, puisqu’elles s’élèvent respectivement aux 0,43 et aux 0,17 diamètre. Il est évident que ce renflement de l’équateur doit non-seulement accroitre la résistance du milieu qui est proportionnelle à l’étendue de la surface agissante, mais encore être, en elle-même, la cause d’une consommation appréciable de force vive.
L’élévation de température, dans ces phénomènes du choc, est telle, disent les auteurs, qu’un boulet de 24, après avoir traversé un ancien parapet en sable, conserva assez de chaleur pour qu’un homme qui le ramassa, à environ 40m au delà, en eût les mains légèrement brûlées. On regrettera, sans doute, que la crainte d’entraver la marche des expériences les ait empêchés d’étudier un fait aussi intéressant sous le point de vue physique, par des moyens plus directs et surtout plus précis.
3° Lois des impressions et résultats de l’expérience. Ces