Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/103

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des développements de l’œuf depuis son origine dans l’ovaire, et cela dans chaque famille de mammifères. Lorsqu’on se contentera d’observer un œuf de mammifère qui a déjà acquis un certain développement, il y aura presque toujours incertitude sur la nature de certaines enveloppes fœtales, et par conséquent sur le nom qui doit leur être donné. C’est ce qui entretiendra, encore bien longtemps, l’état d’imperfection où se trouve l’ovologie humaine, que l’on ne peut étudier avec autant de facilité que l’ovologie des quadrupèdes.

Une autre difficulté qui se présente dans la science ovologique est celle de savoir à quelle enveloppe il faudra conserver tel ou tel nom qui a été donné par confusion à plusieurs enveloppes différentes. Par exemple, le nom de Chorion que Galien, premier auteur de la nomenclature des enveloppes fœtales, a donné à l’enveloppe vasculaire la plus extérieure, a été appliqué postérieurement par certains auteurs à l’une des fausses membranes produites par sécrétion qui enveloppent extérieurement le fœtus, en sorte que pour eux le Chorion est une membrane inorganique. M. Coste dit que le Chorion est la membrane qu’il nomme vitelline et que l’ovule a apportée de l’ovaire. À quelle enveloppe restera donc définitivement le nom de Chorion ? L’un de nous[1] dans ses derniers travaux sur l’ovologie, a cru devoir s’en rapporter à l’autorité de Galien et demeurer fidèle à la nomenclature que cet auteur a établie, mais en faisant éprouver une légère modification à cette même nomenclature. Il a nommé Chorion

  1. Mémoires de la Société médicale d’émulation, tome ix.