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Cet observateur pense que cette allantoïde sans vaisseaux est un épiderme : l’un de nous a émis autrefois la même opinion ; mais il ne faut pas perdre de vue que ce n’est qu’une opinion. La membrane allantoïdienne pourrait bien être toute autre chose qu’un épiderme ; aussi pensons-nous, contre l’opinion de M. Coste, qu’il faut lui conserver la dénomination spéciale qui lui a été imposée par Galien, et que tous les anatomistes ont suivie.

C’est vers la même époque, c’est-à-dire environ quatre semaines après la conception, que l’on voit naître et se former les cotylédons placentaires par le développement du tissu de la vessie ovo-urinaire, dans les endroits où elle correspond aux éminences qui garnissent l’intérieur de l’utérus. L’un de nous a décrit, il y a longtemps, le mode d’origine de ces nombreux placenta et la manière dont leurs appendices radiciformes s’implantent dans l’utérus, dont le tissu est imbibé d’un fluide lactescent. Pendant les quatre semaines qui ont précédé la formation des placenta, l’œuf et le fœtus qu’il contient ne se sont nourris que des fluides sécrétés par l’utérus ; ainsi se confirme de plus en plus ce fait important, que le placenta simple ou multiple est le résultat d’un développement particulier du tissu vasculaire de la vessie ovo-urinaire.

Par les travaux de M. Coste et par ceux de quelques-uns des observateurs qui l’ont précédé, les enveloppes fœtales des mammifères se trouvent définies. Il ne sera plus permis désormais de les confondre les unes avec les autres ; mais pour établir leur détermination, il sera presque toujours nécessaire qu’il y ait un travail de fait pour établir la série