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Cet embryon vient de produire, comme nous venons de le dire, la vessie ovo-urinaire, laquelle est, par conséquent, logée, comme la vésicule vermiforme blastodermique, dans la cavité de la vésicule vitelline allongée de même en canal vermiforme. Il résulte de cet emprisonnement de la vessie ovo-urinaire par la vésicule vitelline, qu’elle doit, en se développant ou rompre cette dernière ou se développer dans son intérieur en s’assujettissant à sa forme. C’est ce dernier mode qui a lieu. La vessie ovo-urinaire, en se développant, tend à envahir la cavité tubuleuse de la vésicule vitelline, que la vésicule tubuleuse blastodermique ou vésicule ombilicale remplissait seule auparavant. Pour cet effet, la vésicule tubuleuse vitelline se dilate sous l’effort que fait la vessie ovo-urinaire pour pénétrer dans ses deux prolongements tubuleux opposés. Ces deux prolongements ont été très-bien vus par Baer, ainsi que la position de l’allantoïde (vessie ovo-urinaire) dans leur cavité tubuleuse, qu’elle ne remplit pas encore entièrement, comme nous l’avons dit plus haut.

Voilà donc actuellement la vésicule ombilicale et la vessie ovo-urinaire, toutes les deux allongées en longs tubes fermés, qui se trouvent contenues ensemble dans un troisième tube fermé qui est la vésicule vitelline ou l’enveloppe propre que l’ovule possédait dans l’ovaire, enveloppe qui, de sphérique qu’elle était, est devenue cylindrique et tubuleuse. La vésicule ombilicale tubuleuse, pressée par le développement de la vessie uvo-urinaire également tubuleuse, ne tarde pas à lui devenir adhérente. D’un autre côté, cette même vessie ovo-urinaire contracte une adhérence organique intime avec la membrane vitelline tubuleuse qui l’emprisonne, excepté dans l’endroit où se trouve l’embryon. C’est vers le vingtième jour depuis