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goureuses, et peuvent seulement présenter des termes moyens entre les meilleures proportions. C’est surtout ce genre d’études auquel les Anciens s’appliquaient avec une grande prédilection, et pour lequel les plus habiles peintres et sculpteurs avaient écrit, sous le titre de canons, des règles que nous ne connaissons plus que par leur renommée, mais qui sont bien à regretter, si elles ont contribué à former les artistes dont les productions nous semblent inimitables, ou bien si ces préceptes sont le résultat de profondes méditations de ces artistes habiles.

M. Francœur expose, dans la cinquième section de son ouvrage, les règles de la perspective ; il a réuni dans un petit nombre de pages ce qui est à l’usage des peintres, et peut être compris et retenu par eux, avec une telle facilité, qu’on doit être surpris qu’un aussi grand nombre dédaigne de consacrer quelques journées à acquérir une connaissance si nécessaire à l’exécution de leurs travaux.

Un atlas in-folio, composé de douze tableaux, présente le tracé de toutes les figures qui doivent servir de modèle aux élèves dans l’étude des différentes sections de l’ouvrage.

L’auteur aurait pu terminer ici son livre ; tout ce qui concerne le dessin linéaire était exposé. Un jeune élève qui posséderait parfaitement toutes les parties de cet ouvrage, serait en état de faire des progrès rapides en suivant, pour l’étude de l’art, les leçons de nos habiles professeurs. Mais l’auteur a voulu tirer un nouveau parti de son ouvrage, pour la plus grande instruction de ceux des élèves qui, en dessinant ces figures géométriques, auraient parfaitement compris les préceptes spéciaux. Il a voulu leur faciliter les moyens d’appliquer utilement le calcul et la connaissance des figures