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l’intervalle compris entre la surface extérieure du tuyau décolleté et la surface intérieure du manchon, soit formé d’une substance élastique qui présente la moindre épaisseur possible, et qui soit susceptible de se renfler lorsqu’elle est pénétrée d’eau.

4o Que la longueur de l’emboîture des tuyaux contigus soit assez considérable, non-seulement pour que leur déboîtement soit impossible par l’effet de la condensation, mais encore afin de rendre difficile l’inflexion de la conduite, laquelle ne peut avoir lieu que par la compression du joint en dessus et son ouverture en dessous.

5o Que, pour assurer la stabilité du joint dans son état primitif et le rendre constamment étanche, il est convenable d’en resserrer la matière entre une bride fixe ajustée au manchon, et une autre bride mobile susceptible de glisser sur le tuyau décolleté qui s’y emboîte.

6o Que l’on pourra jusqu’à un certain point s’affranchir de cette précaution en posant les tuyaux de conduite assemblés à l’anglaise, dans la saison de l’année pendant laquelle la température est la plus basse.

7o Que des conduites enterrées sous le sol, quel que soit le mode d’assemblage de leurs tuyaux, doivent être posées de distance en distance sur des appuis solides formés de massifs de maçonnerie, dont la résistance prévienne autant que possible les inflexions de cette conduite qui en entraîneraient la rupture.

8o Que dans les grandes villes dont le pavé des rues est ordinairement établi sur des remblais et des terres rapportées, il est extrêmement avantageux de poser les conduites principales des distributions d’eau dans des galeries voutées