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le poids de la conduite elle-même et celui de l’eau qu’elle contient, montant ensemble à kilog., on aura, pour la charge totale du sol inférieur sur lequel elle aurait été posée, kilogrammes.

Si l’on supposait la résistance à l’alongement proportionnelle au frottement, c’est-à-dire à la pression, on aurait pour déterminer cette résistance la proportion suivante : et ce dernier nombre représenterait la diminution de dilatation due au frottement. Ainsi, au lieu de s’alonger par degré du thermomètre centésimal de comme elle s’alongerait si elle était parfaitement libre, l’alongement de cette conduite ne serait que de mais il est évident que cette hypothèse n’est point admissible.

En général, quelle que soit la quantité dont une conduite d’eau enfouie sous le sol puisse s’alonger ou se raccourcir, suivant les variations de la température, il arrivera toujours, par l’influence de la chaleur sur le métal, que les joints des tuyaux dont la conduite est formée se comprimeront avec l’élévation de la température et se dilateront avec son abaissement.

Les rondelles de plomb, de cuir ou de flanelle goudronnée dont les joints sont ordinairement composés, n’étant point parfaitement élastiques, on conçoit que lorsque ces joints ont été comprimés par l’alongement de la conduite pendant l’été, la matière qui les remplit ne se restitue pas à mesure que les tuyaux se raccourcissent pendant l’hiver ; les joints restant ainsi plus ou moins ouverts, il se manifeste des pertes d’eau qu’il faut réparer après avoir souvent passé beaucoup de temps à en faire la recherche.

Lorsque les tuyaux sont terminés par des collets ou brides