Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/678

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

propre de ces fibres opposera moins de résistance aux alongements et aux raccourcissements de la conduite, et ceci explique pourquoi l’alongement de la conduite no 2 étant vide, a pu s’élever jusqu’à par degré centésimal.

Les quantités de dilatation de la conduite no 3, lorsqu’elle est pleine et lorsqu’elle est vide, présentent entre elles des différences bien moindres que les quantités de dilatation de la conduite no 2 dans les mêmes circonstances.

Des effets que nous avons observés sur nos trois conduites de la galerie Saint-Laurent, et des explications naturelles que nous avons données de ces effets, il faut conclure que la conduite no 1, plus libre que les deux autres de s’alonger et de se raccourcir par l’action de la température, a sur les autres l’avantage de fournir une mesure de la dilatabilité de la fonte de fer plus approchante de l’exactitude ; c’est en conséquence les résultats de nos expériences sur cette conduite qu’il faut comparer à ceux des expériences faites précédemment sur des barres de la même matière.

La seule expérience que je connaisse sur la dilatabilité linéaire de la fonte de fer a été faite en Angleterre au mois d’avril 1785, à l’aide d’un pyromètre microscopique de Ramsden ; elle est rapportée dans la Description des opérations entreprises pour déterminer les positions respectives des observatoires de Greenwich et de Paris, dont la traduction a été publiée par M. de Prony en 1791. Cette expérience est aussi la seule qu’on trouve rapportée dans les différents traités de physique récemment publiés ; car, ni Smeaton, qui mesura la dilatabilité du verre et de plusieurs métaux en 1754, ni MM. Lavoisier et de Laplace, qui se livrèrent depuis à la