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Rapport sur un Mémoire relatif à quelques cas de rupture des solides, présenté par M. Vicat.

M. Vicat, ingénieur en chef des ponts et chaussées, connu par un travail fort important sur les mortiers hydrauliques, a présenté à l’Académie un Mémoire intitulé : Observations physico - mathématiques sur quelques cas de rupture des solides. Au nom d’une commission dont faisaient partie MM. de Prony et Dupin, M. Girard, rapporteur, a rendu compte, d’une manière très-favorable, du travail de M. Vicat.

Galilée, Léibnitz et Mariotte, qui ont traité les premiers de la résistance des corps solides, les ayant considérés comme formés de fibres élastiques appliquées parallèlement entre elles, ont donné des formules qui conviennent rigoureusement aux bois, et, en général, à toutes les substances végétales que ces géomètres avaient en vue. Mais si on suppose aux corps solides une contexture différente, si on les regarde comme formés de molécules agglutinées, ce qui a lieu pour les pierres et autres substances minérales, il est évident que leur résistance doit suivre d’autres lois, qu’il est très-utile d’assigner.

Coulomb est le premier qui se soit occupé de la détermination de ces lois dans un mémoire qui fait partie du septième volume de la Collection des savants étrangers. M. Girard s’est livré, en 1809, à de nouvelles recherches sur cette matière : enfin, elle paraît s’être considérablement développée par de nouvelles observations de M. Vicat et les conséquences qu’il en a tirées.

Nous transcrivons ici les conclusions du rapport, que l’Académie a adoptées.