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sion, composée de MM. Legendre, Mathieu et Dulong, a examiné ce travail de M. Francœur, et le rapport présenté par M. Mathieu a fait connaître le but et l’utilité de ce travail. Les remarques de la commission ont perfectionné cette comparaison précise des mesures légales des deux pays de l’Europe où les usages civils ont retiré le plus d’avantage de l’application des théories mathématiques.

Le gouvernement anglais avait désigné, parmi des savants justement célèbres, une commission chargée de présenter un système uniforme de poids et mesures pour toute la Grande-Bretagne. Cette commission a proposé l’adoption générale de la plupart des mesures déjà en usage à Londres et dans une grande partie de l’Angleterre ; mais pour que l’on pût au besoin retrouver les unités de longueur et de poids, elle a cherché, par des expériences précises, leur rapport avec la longueur du pendule à seconde à Londres, et avec le poids d’un pouce cube d’eau distillée.

Une décision légale du 17 juin 1824 a établi l’usage de ces mesures sous le nom de mesures impériales, et a prescrit, à dater du 01er mai 1825, l’abolition de toutes les autres mesures dans le royaume.

Le yard impérial, déclaré mesure légale, est la distance prise à la température de Fahrenheit entre deux points marqués sur deux clous en or fixés à une règle de cuivre, confiée à la garde du clerc de la chambre des communes, et sur laquelle on lit : Yard étalon de 1760.

Le capitaine Kater, en suivant un procédé fort ingénieux, dont la première idée appartient à M. de Prony, avait trouvé, en 1818, que le pendule qui bat la seconde à Londres sous la latitude dans la maison de M. Brown à Port-