Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/517

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que ceux qui se forment sur la surface de la lame ne tombassent au fond du vase.

IIIe Expérience. Moyen de constater la présence de l’acide nitrique et celle de l’acide hydrochlorique dans une dissolution quelconque, même lorsqu’ils s’y trouvent en très-petite quantité on remplace la lame de platine par une lame d’or, puis l’on verse dans le bocal une dissolution de sulfate de cuivre ; dans le bocal et l’argile du tube une dissolution du composé qui est censé renfermer les deux acides en combinaison avec des bases ; aussitôt que l’appareil commence à fonctionner, l’acide sulfurique chasse les deux acides de leurs combinaisons ; lesquels se portent, avec l’oxigène qui provient de la réduction de l’oxide de cuivre, sur le bout de la lame d’or ; la couleur jaune, qui se manifeste sur-le-champ, indique la présence de l’acide nitrique et de l’acide hydro-chlorique. Cette réaction s’obtient également en substituant aux bocaux des tubes de petites dimensions ; par ce procédé aucunes parties des acides ne sont perdues, toutes sont transportées au pôle positif, et concourent à la production de l’hydro-chlorate d’or.

IVe Expérience. On remplit le bocal d’une dissolution de sulfite de potasse, et l’on remplace la lame de platine par une lame de cuivre. L’extrémité étant toujours le pôle positif, attire l’oxigène et l’acide nitrique ; ce dernier décompose le sulfite et s’empare de la base ; l’acide sulfureux se porte sur l’oxide de cuivre qui se forme en même temps et se combine avec lui ; le sulfite de cuivre se combine lui-même avec le sulfite de potasse ; il en résulte un composé qui cristallise en beaux octaëdres ; mais l’acide nitrique continuant toujours à arriver, finit par décomposer ce double