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et communiquent ensemble par l’intermédiaire d’une lame de platine ou d’or et enfin et avec un couple voltaique composé de deux lames et cuivre et zinc ; enfin, un tube de sûreté est placé dans le bocal pour indiquer les pressions intérieures résultant des dégagements de gaz. D’après cette disposition, l’extrémité de la lame de platine est le pôle positif d’une petite pile dont l’action est lente et continue quand le liquide contenu dans est bon conducteur ; l’intensité des forces électriques est suffisante pour décomposer le sulfate de cuivre qui se trouve dans dès lors l’oxigène se rend vers ainsi que l’acide sulfurique, qui, en passant dans le tube chasse quelquefois les acides qui ont moins d’affinité que lui pour les bases. Tous les éléments se rendent dans le liquide où leurs réactions lentes déterminent divers changements. Cet appareil ainsi disposé a un grand avantage sur tous ceux dont j’ai fait usage jusqu’ici ; il permet d’opérer sur de plus grandes dimensions et d’éviter la réaction de l’oxide, qui se formait en quand on employait un métal oxidable pour faire naître le courant.

On est forcé souvent de placer un quatrième bocal entre et dans lequel on met une quantité suffisante de la dissolution saline, qui doit être décomposée par l’acide sulfurique, pour que les effets produits dans le liquide ne soient pas interrompus quand tout le liquide de l’argile a été décomposé. Ainsi, quand on voudra porter un gaz électronégatif ou un acide à l’état naissant dans le liquide du bocal il suffira de placer dans l’argile une dissolution qui, par sa réaction sur l’acide sulfurique provenant de la décomposition du sulfate de cuivre, laisse dégager ce gaz ou cet