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Les expériences relatives à la production des sulfures de plomb et de mercure n’étant pas encore terminées, je ne puis dire quel en sera le résultat ; mais il est probable qu’il sera conforme à la théorie que j’ai exposée, si l’on prend les précautions convenables, pour ne pas opérer trop rapidement la décomposition des doubles hypo-sulfites.

Des sulfures de fer et de zinc.

Ces sulfures, qui sont facilement décomposables par le contact simultané de l’eau et de l’air, doivent être plus difficiles à former que les précédents : aussi ne peut-on espérer de réussir qu’en fermant hermétiquement le bout du tube qui contient l’hypo-sulfite alcalin ; encore ce moyen ne suffit-il pas toujours. Je suis parvenu, cependant, deux fois à obtenir, sur la lame de fer qui se trouvait dans l’hyposulfite de potasse, une multitude de petits cristaux cubiques de fer sulfuré, d’une couleur jaune, semblables à ceux des pyrites que l’on trouve dans la nature. Quant au sulfure de zinc, je ne l’ai pas encore obtenu ; mais tout porte à croire qu’en modifiant convenablement les appareils, on pourra le former. Par un autre procédé que je ne décrits pas ici, je suis parvenu à former un grand nombre de pyrites dodécaëdres, dont plusieurs ont des faces de un à deux millimètres.

D’après l’exposé que je viens de présenter, il est permis de croire que la nature a pu suivre quelquefois une marche semblable pour produire les sulfures que nous trouvons dans certains filons.

Le sulfure d’argent, par exemple, s’y rencontre combiné, tantôt avec le sulfure d’antimoine, tantôt avec celui d’arsenic-