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tandis que les autres restent à zéro, l’intensité du courant électrique croît en raison de la température, c’est-à-dire que pour une température double, l’intensité du courant est double.

J’ai déjà fait voir, dans un précédent Mémoire, que plusieurs métaux, ceux surtout dont le terme de fusion était très-éloigné, jouissaient de la même propriété ; mais je n’avais pas démontré qu’elle s’appliquait à tous les métaux pour des températures au-dessous de Les appareils n’avaient pas alors le degré de sensibilité qu’on leur a donné depuis, et qui permet maintenant d’apercevoir des rapports qu’on ne pouvait trouver avant. Quant à ceux qui existent entre les intensités des courants produits par le contact de divers métaux pour la même température, les premières expériences que j’ai faites pour y parvenir ont été sans succès. Je me bornai à former des circuits et à déterminer rigoureusement l’intensité du courant, provenant de l’élévation de température à telle ou telle soudure. Toutes les fois que je changeais de circuit, les résultats cessaient d’être comparables ; je ne tardai pas à eu découvrir la cause : chaque circuit ne possédait pas le même pouvoir conducteur, à cause de la différence de grosseur et de longueur des fils métalliques, et de la nature de ces derniers. Je crus obvier à cet inconvénient en donnant aux fils les dimensions convenables ; mais je n’atteignis pas encore le but ; enfin, j’essayai si la perte que le courant éprouvait en passant d’un métal dans un autre, et qui variait suivant la nature de chacun d’eux, et par conséquent suivant chaque circuit, n’était pas un obstacle à la manifestation de la loi que je cherchais. Cette conjecture s’est vérifiée. Pour que la perte fût constamment la même dans