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pour des températures en progression arithmétique, représente la force élastique par une exponentielle, dont l’exposant serait développé en série parabolique. Les deux premiers termes lui avaient paru suffisants, mais M. Biot[1] prouva a nécessité d’en prendre un troisième. On peut s’assurer que ce genre d’expression est un de ceux qui s’écartent le plus des observations, quand on sort des limites entre lesquelles les données ont été prises pour calculer la valeur des coëfficients indéterminés. Si l’on voulait embrasser, dans la même formule, l’ensemble des observations que l’on possède aujourd’hui, il faudrait prendre cinq on six termes de la série, ce qui rendrait le calcul interminable. Nous pensons que cette méthode doit être entièrement abandonnée. La formule de M. Ivory, absolument de la même nature, quoique ces coefficients aient été calculés par un autre procédé, présenterait le même inconvénient. À la plus haute température de nos expériences, elle donnerait une force élastique plus que double de celle que l’on observe. (Philosoph. Magazine new series, vol. I, p. 1.)

Le docteur Ure a propose une méthode facile dans son emploi et qui s’accorde assez bien avec l’expérience tant qu’on ne s’élève pas au-dessus de ou atmosphères. Il a remarqué qu’à partir de Fahrenheit, où la force élastique est de (mes. ang.), si l’on s’élève de de la même échelle, la nouvelle force élastique s’obtient en multipliant la précédente par pour au-dessus, en

  1. Traité de phys., t. 1, p. 277 et 350.