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La table précédente renferme les trente observations faites dans les conditions les plus favorables.

Les deux thermomètres s’accordent, en général, aussi parfaitement qu’on peut l’espérer dans des expériences de cette nature. Le plus grand écart est de et encore ne se fait-il remarquer que dans le bas de l’échelle, ce qui tient, sans doute, aux conditions spéciales de l’appareil. En effet, en supposant que le maximum de température fût rigoureusement le même dans la vapeur et dans l’eau, les deux thermomètres n’auraient pas dû marquer exactement le même degré ; le réservoir du plus petit, surmonté d’une colonne de mercure beaucoup plus courte et plongé dans un milieu dont la faible densité retardait la communication de la chaleur, devait ressentir plus fortement l’influence du refroidissement qui s’opérait près du couvercle de la chaudière. Cette cause s’affaiblissait à mesure que la température s’élevait, parce que la quantité de chaleur que la vapeur pouvait céder, dans un même temps, à l’enveloppe du thermomètre, croissait à peu-près dans le même rapport que sa densité. Aussi la différence des indications diminue-t-elle à mesure que les tensions deviennent plus fortes. Ceci s’applique aux observations dans lesquelles il s’est établi un maximum ; pour celles qui ont été faites pendant un mouvement ascendant de la température, on remarque que les deux instruments s’accordent beaucoup mieux ; mais cela tient à ce que le grand thermomètre surmonté d’une colonne de mercure beaucoup plus longue exigeait plus de temps que l’autre pour se mettre en équilibre, et qu’au même moment il devait être plus éloigné que le petit de la température du milieu environnant.