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canons de fusil fermés par un bout et amincis au point de ne conserver que la résistance nécessaire pour ne point être écrasés pendant l’expérience. L’un descendait presque jusqu’au fond de la chaudière, l’autre ne dépassait pas le quart de sa profondeur.

C’est dans l’intérieur de ces cylindres remplis de mercure, que l’on plaçait les thermomètres ; le plus court servant à donner la température de la vapeur, et le plus long celle de l’eau qui conservait encore la forme liquide. Ce moyen, le seul praticable dans des expériences de cette nature, serait très-défectueux, si l’on ne réunissait pas les circonstances convenables pour rendre, très-lentes, les variations de température. C’est une des causes qui nous avaient fait donner à la chaudière et au fourneau, des dimensions plus considérables que celles dont on aurait pu, sans cela, se contenter ; mais nous nous sommes assurés, à plusieurs reprises que, près du maximum, les plus légères variations d’élasticité de la vapeur, en plus ou en moins, étaient accompagnées de variations correspondantes dans les indications des thermomètres.

Si l’on se fût contenté de plonger les réservoirs de ces instruments dans les enveloppes dont il vient d’être question, les corrections relatives à la température toujours beaucoup plus basse des tiges, situées au-dehors, eussent été trop incertaines. Il est vrai qu’on aurait pu se dispenser de ce soin, en employant des thermomètres à poids[1] ; mais les observations devant être très-multipliées, nous avons préféré conserver

  1. Journal de l’École Polytechnique, 18e cahier, p. 201.