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suffisante pour empêcher l’eau de passer dans le manomètre, nous avons substitué la pompe à eau, beaucoup plus expéditive.

Nous allons maintenant décrire la manière de procéder dans les observations, qui ont toutes été faites par M. Arago et moi.

Nous avons commencé par déterminer le volume initial de l’air du manomètre, et son élasticité à une température connue. Le volume était donné par l’observation du point de la règle auquel correspondait le sommet de la colonne de mercure, et en transportant ces mesures sur la table de graduation dont il a été parlé plus haut. L’élasticité se composait de la hauteur du baromètre au même moment, et de la différence de niveau des deux colonnes de mercure dans le grand tube vertical et dans le manomètre lui-même différence qui était prise à l’aide du micromètre décrit Ann de Chim. et de phys., t. VII, p. 132.

Le soin que l’on avait eu de choisir les deux tubes du même diamètre, dispensait de toute correction de capillarité. En faisant agir l’une ou l’autre pompe, on réduisait à volonté le volume de l’air du manomètre et le mercure s’élevait dans la colonne verticale jusqu’à ce qu’il y eût équilibre ; il était donc facile de prendre des termes aussi rapprochés qu’on le désirait. À chaque observation, on déterminait le volume de l’air, comme il vient d’être dit ; pour connaître la hauteur de la colonne de mercure, on avait mesuré d’avance la différence invariable de hauteur de deux repères consécutifs à l’aide d’une règle divisée dont le zéro coïncidait