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qui enveloppe le tube et les règles. Un filet d’eau coulait continuellement d’un réservoir supérieur et, après avoir parcouru rapidement toute la longueur du manomètre, s’échappait par un robinet situé dans le bas.

Le liquide du réservoir étant d’ailleurs à la température de l’air ambiant, la masse de gaz contenue dans le tube manométrique, devait posséder dans toutes ses parties une température uniforme, que l’on déterminait par un thermomètre suspendu au milieu du liquide environnant. On voit en le mécanisme indispensable pour manœuvrer le voyant et pour prendre le niveau dans chaque observation. C’est un cordon de soie dont les deux bouts sont attachés à la pièce mobile et qui en passant sur les trois poulies supérieures et sur la poulie inférieure, s’enroule sur le tourniquet extérieur qu’il suffit de tourner dans un sens ou dans l’autre pour faire monter ou descendre le voyant et le vernier qui en fait partie.

On doit voir par cette description, que ce genre d’observation comporte la même exactitude que la mesure des hauteurs du baromètre dans l’instrument de M. Fortin. Dire que cet habile artiste avait construit cette partie de l’appareil, c’est donner la plus forte garantie de la perfection avec laquelle elle a été exécutée.

Enfin, la troisième tubulure du vase de fonte pouvait recevoir à volonté une pompe à liquide ou à gaz. Nous nous sommes d’abord servis de celle-ci, afin d’éviter l’humidité dans le vase de fonte ; mais, après avoir reconnu que la hauteur du mercure contenu dans le réservoir était