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énorme des tubes plus élevés et de leurs viroles d’assemblage, poids qui aurait été plus que suffisant pour les écraser. Nous avions d’abord imaginé de faire reposer chaque virole de jonction sur des fourchettes scellées dans le mât de sapin, et d’éviter la fracture des tubes qui aurait pu résulter de l’inégale dilatabilité de leur matière et de celle de leur support, en employant des tiges de compensation ; nous avions même déjà déterminé les coëfficients de dilatation des substances dont les effets devaient être opposés l’un à l’autre, lorsqu’il nous vint à l’esprit un autre moyen plus simple, qui a parfaitement réussi.

Les tubes de verre sont réunis par des viroles, dont on voit la coupe verticale dans la fig. I, pl. 1. La virole supérieure s’appuie, par une surface dressée, sur un cuir qui recouvre le fond de la virole inférieure. Un écrou roulant, que l’on peut serrer avec une griffe, permet de faire joindre les surfaces de contact, de manière à résister à une très-forte pression intérieure. Le bord relevé est destiné à contenir le mastic que l’on coule, au besoin, sur la jointure, pour s’opposer à la fuite du mercure, et en même temps pour assujettir, dans une position horizontale, la languette dressée sur sa face supérieure, qui sert de point de repère pour la mesure des hauteurs, et qui fait partie d’une pièce indépendante Le tuyau inférieur est maintenu dans un collier en fer, fig. 2 et 3, fixé par une patte à vis sur la face antérieure de l’arbre de sapin. Au moyen de la vis on maintient la virole dans une position à-peu-près invariable, en ne lui laissant que le jeu strictement nécessaire pour obéir aux variations de température. Les secousses latérales