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terme de comparaison. Cette addition qui, par des circonstances locales, est devenue d’une nécessité absolue, nous permettait d’ailleurs de vérifier, en même temps, une des lois physiques les plus utiles, que l’on n’étendait, que par induction, aux pressions très-élevées. Nous voulons parler de cette relation entre les volumes d’un gaz et les pressions correspondantes, connue sous le nom de loi de Mariotte.

Il fallait donc commencer par graduer le manomètre, c’est-à-dire qu’il fallait mesurer les colonnes de mercure capables de faire équilibre aux divers degrés d’élasticité d’une même masse d’air, réduite à des volumes successivement décroissants, et peu différents les uns des autres dans les termes consécutifs.

Des expériences qui exigeaient la mesure immédiate d’une colonne de mercure de à pieds de hauteur, ne pouvaient pas être exécutées partout ; il devenait indispensable de trouver un édifice très-élevé dont la distribution intérieure se prêtât à l’établissement des échafauds nécessaires pour ériger la colonne et pour l’observer. Nous avions d’abord songé à appuyer le tube contre la surface extérieure de l’un des murs de l’Observatoire ; mais en réfléchissant, d’une part, aux frais énormes que l’échafaudage aurait occasionnés, et de l’autre, au danger d’exposer nos instruments à toutes les intempéries de l’air, nous abandonnâmes ce projet, surtout lorsque nous aperçûmes un autre édifice qui nous parut présenter des conditions plus favorables.

Dans les bâtiments bâtiments du collége royal de Henri IV, se trouve enclavée une tour carrée, seul reste de l’ancienne église de Sainte-Geneviève ; il existait encore dans l’in-