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posée par la longueur des tubes, rendait ce procédé à-peu-près impraticable.

Nous craindrions d’être entraînés dans des détails fastidieux, si nous exposions ici toutes les réflexions qui nous ont amenés, en dernier résultat, à la construction de l’appareil que nous avons employé : chacune des pièces qui le composent a été l’objet d’un examen approfondi, et ce n’est qu’après avoir apprécié, autant qu’il était possible de le faire, les conditions les plus avantageuses de grandeur, de forme et de position relative de toutes ses parties, que nous les avons fait exécuter par les artistes les plus exercés.

Toutefois, nous nous attacherons à donner une description exacte des dispositions principales, afin que les physiciens puissent juger, en supposant d’ailleurs les observations bien faites, de quelles erreurs nos résultats pourraient être encore susceptibles.

L’appareil aurait pu se réduire à deux parties essentielles : une chaudière destinée à fournir la vapeur, et un tube de verre employé à soutenir la colonne mercurielle ; mais il était à craindre que l’augmentation trop rapide de la puissance de la vapeur, et surtout la diminution instantanée qui devait suivre l’ouverture de la soupape de sûreté, n’occasionnassent des chocs analogues à ceux du bélier hydraulique ; ce qui aurait pu compromettre les parties les plus fragiles, et entraîner l’effusion et la perte d’une masse considérable de mercure : la prudence commandait de se mettre à l’abri de cet accident. C’est afin de l’éviter que nous avons ajouté un manomètre pour servir de mesure intermédiaire ou de