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deviendrait fort simple ; mais on sait à quelles erreurs peuvent exposer ces sortes de mesures. La commission désirant donner à son travail toute la perfection que comporte et que réclame l’état actuel de la science, et présumant bien que, de long-temps, on ne trouverait l’occasion de recommencer et d’étendre aussi loin ce genre d’observation, s’est déterminée à recourir au moyen le plus pénible, mais aussi le plus exact la mesure directe de la colonne de mercure capable de faire équilibre à l’élasticité de la vapeur.

Lorsque cette force n’excède pas un petit nombre d’atmosphères, la mesure immédiate de la colonne liquide qu’elle peut supporter, ne présente aucune difficulté ; mais lorsqu’il s’agit de contenir, dans un tube de verre, une colonne de mercure de à mètres de hauteur, il n’est personne qui ne regarde le succès de l’expérience comme très-douteux. On verra bientôt par quels moyens nous sommes parvenus à écarter toutes les chances défavorables.

On aurait pu, à la vérité, maintenir la colonne de mercure par une enveloppe métallique, et se garantir ainsi des inconvénients attachés à la fragilité du verre ; mais alors il eût fallu borner les observations à des termes fixés d’avance par la longueur des tuyaux, puisque le sommet de la colonne n’eût été visible que dans le plan de niveau de l’extrémité de chaque tuyau ; d’un autre côté, l’élasticité de la vapeur ne pouvant être prise exactement qu’au moment même où l’appareil atteint un maximum de température que l’on n’est pas maître de porter à un degré déterminé, on voit que la difficulté de faire coïncider ce maximum avec la limite im-