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être augmenté ; enfin, un mur d’enceinte, ayant pour objet d’amortir les effets des explosions que l’on n’aurait pu éviter. Mais on y prescrit, en outre, l’emploi de rondelles métalliques fusibles à des températures qui surpassent de et les températures correspondant à l’élasticité de la vapeur dans le travail habituel de chaque machine.

MM. les ingénieurs des ponts et chaussées ou des mines, chargés spécialement de l’exécution de cette ordonnance, ont bientôt senti l’impossibilité de remplir cette dernière indication du réglement avec des données incertaines sur la force de la vapeur. On ne possédait, en effet, aucune table, d’une exactitude généralement reconnue, qui permît d’assigner sans hésitation les températures qui correspondent aux tensions de la vapeur supérieures à la pression de l’atmosphère ; et comme l’ordonnance n’apportait, avec juste raison, aucune limite à la force élastique qui pourrait être mise en jeu dans les machines, on aurait infailliblement rencontré, sans sortir de la pratique ordinaire, des conditions tout-à-fait en dehors des expériences tentées jusqu’à ce jour.

L’administration, prévenue de ce genre d’obstacle, qu’elle n’avait pas prévu, s’adressa de nouveau à l’Académie, pour obtenir les documents réclamés par MM. les ingénieurs ; mais la science ne possédait que des mesures assez discordantes au-dessous de huit atmosphères, et, pour des pressions plus fortes, absolument aucun résultat d’expériences directes[1]. ni aucune théorie qui pût y suppléer.

  1. À l’époque où ceci a été écrit, nous ne connaissions pas encore le mémoire d’Arzberger qui sera cité plus loin.