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rural de Grignon, qui est devenu une sorte d’école d’agriculture, et un Mémoire de M. Girou de Busaraingues sur le revenu d’une ferme dans le département de l’Aveyron, montrent ce que la terre peut devenir dans des mains intelligentes.

C’est précisément le contraire que l’on peut apprendre dans le mémoire de M. Auguste Saint-Hilaire sur l’agriculture des Brésiliens : couper de belles forêts, les ensemencer pendant quelques années sans aucun labour ; les abandonner ensuite à de mauvaises herbes qui empêchent jusqu’au moindre arbuste de s’y remontrer, et en aller chercher d’autres pour les traiter de même, voilà tout ce qu’ont imaginé jusqu’à présent les habitants de la province de Minas-Geraës.

La maladie des chevaux que l’on nomme en français fourbure est appelée Crithiasis par les vétérinaires grecs, qui l’attribuent à un usage immodéré de l’orge, dont le nom grec est Κριθή : les traducteurs ont rendu ce mot en latin par hordeatio, et comme l’H se change aisément en F, c’est du mot hordeum devenu forbeum, que M. Huzard dérive celui de fourbu ou forbeu ; et il a fait imprimer une note à ce sujet accompagnée d’articles intéressants sur l’ancienne bibliographie vétérinaire. D’autres auteurs croyaient le nom forbu venu de ce que la fourbure arrive aussi aux chevaux lorsqu’on les fait trop boire, ou boire lorsqu’ils ont trop chaud, boire hors de propos.

Il a été fait, à la demande de M. le préfet de police, un travail intéressant auquel MM. Darcet et Huzard, membres