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une monographie complète de cette partie importante du système vasculaire ; il a été imprimé dans les Annales des Sciences naturelles, recueil qui devient de jour en jour plus intéressant par la richesse des Mémoires dont il se compose.

Un grand vaisseau de chaque côté va des branchies au cœur ; des valvules placées à l’entrée du viscère s’opposent à la rétrogradation du sang ; six artères principales sortent du cœur : trois en avant pour les yeux, les antennes et les parties voisines ; deux moyennes pour le foie ; enfin une sixième plus considérable, qui descend vers la poitrine, et se distribue dans l’abdomen, dans les parties postérieures du tronc et dans les membres. Les veines sont d’une ténuité extrême ; leur tunique ne semble qu’une membrane liée intimement au tissu des parties qu’elles traversent. Elles aboutissent à un ou à deux sinus ou réservoirs pratiqués dans l’épaisseur des pièces écailleuses qui composent le thorax, et elles forment, sous leur protection, des espèces de cellules communiquant ensemble et d’où se détachent les vaisseaux qui s’introduisent sur la face externe des branchies par leur base. Après que le sang a été subdivisé presque à l’infini sur les parois des lames ou des houppes branchiales, c’est par des vaisseaux de leur face interne qu’il retourne dans les deux grands troncs qui aboutissent au cœur.

Ces cellules veineuses, qui envoient le sang aux branchies, ont, selon MM. Audouin et Milne Edwards, de l’analogie avec ce que, dans les céphalopodes, on a nommé les cœurs latéraux. Elles représentent, en effet, les cavités droites ; seulement elles ne paraissent pas musculaires.

Nous ne pouvons qu’indiquer ici un travail considérable