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mois suivants (février, mars, avril); et que pendant les six autres mois elle n’éprouve que de légères oscillations autour de la moyenne. Il y a donc une cause annuelle qui diminue la variation diurne dans les mois de novembre, décembre et janvier, qui l’augmente dans les trois mois suivants, et la soutient dans une valeur intermédiaire pendant les six autres.

D’autres tableaux font aussi ressortir l’influence que la direction du vent exerce sur les hauteurs barométriques, et sur les variations extrêmes qu’elles éprouvent dans le cours de l’année à Paris. Les hauteurs moyennes sont les plus faibles par le vent du sud ; elles atteignent leur maximum par le vent du nord, et la différence moyenne s’élève jusqu’à millimètres. En prenant les milieux entre les hauteurs qui correspondent à des vents diamétralement opposés, on trouve des résultats qui sont presque égaux. Il en résulte la confirmation de cette remarque de M. Ramond, que pour déterminer exactement la hauteur moyenne du baromètre, il faut employer, autant que possible, un nombre égal d’observations faites par des vents de directions contraires.

On trouvera dans le Mémoire de M. Bouvard (imprimé tome VII) une application du calcul des observations barométriques à la détermination des oscillations de l’atmosphère dues à l’action de la lune. Les formules dont l’auteur a fait usage sont celles que M. de Laplace a déduites de sa Théorie des marées, et communiquées au bureau des longitudes peu de jours avant sa mort.

Cette application conduit M. Bouvard à reconnaître que le nombre qui exprime la quantité du flux s’élève à peine