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respective. M. du Petit-Thouars regarde leur examen comme un des points capitaux qui lui restent à étudier.

M. de Mirbel a présenté à l’Académie des recherches sur la distribution géographique des végétaux phanérogames de l’ancien monde, depuis l’équateur jusqu’au pôle arctique. Il serait impossible de donner une courte analyse d’un Mémoire aussi étendu, et qui renferme de nombreux aperçus sur la géographie physique, le climat et la végétation des contrées que l’auteur passe en revue. Nous nous bornerons donc à donner en peu de mots les idées fondamentales auxquelles il rattache tous les faits particuliers, et le plan qu’il a suivi dans l’exécution de son travail.

Quand on suit les mêmes méridiens des pôles à l’équateur, et que l’on fait abstraction des accidents locaux qui contrarient de temps en temps la marche normale des phénomènes, on voit que les richesses végétales se multiplient en raison de l’élévation croissante de la température annuelle et de la plus longue durée de la période des développements. On peut donc établir une progression numérique des espèces, croissante ou décroissante, selon que l’on descend les latitudes ou qu’on les remonte.

On compte cent cinquante à cent soixante familles de plantes phanérogames dans l’ancien monde. Toutes, sans exception, figurent entre les tropiques. Par-delà ces limites, un grand nombre d’entre elles s’éteignent successivement. Dans les contrées boréales, sous le 48e degré, il n’y en a guère que la moitié qui soit représentée ; il n’y en a pas quarante sous le 65e degré ; il n’y en a que dix-sept au voisinage des glaces polaires.