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plus long-temps leur chaleur que les eaux échauffées artificiellement.

M. Gendrin a pris la peine de réfuter cette bizarre opinion, et il a fait voir, par des expériences précises, que les différences, lorsqu’il y en a, et elles sont toujours infiniment petites, ne tiennent qu’aux principes étrangers, dissous dans ces eaux, lesquels, comme chacun sait, en altèrent la capacité pour le calorique. M. Longchamps avait déjà publié précédemment des expériences analogues.

Parmi les volcans éteints, qui couvrent une partie de la France et de l’Europe, il en est qui appartiennent à des époques différentes, et l’on a aujourd’hui dans les couches remplies de corps organisés, sur lesquelles ils ont versé leurs déjections, un moyen de fixer leur chronologie relative. C’est ce que M. Marcel de Serres a essayé pour quelques-uns de ceux du midi de la France, dont les éruptions ont été postérieures au deuxième terrain d’eau douce de MM. Cuvier et Brongniart, terrain dont M. Marcel de Serres a fait lui-même une étude très-soignée, et qu’il a suivi sur de fort grands espaces. Cette formation calcaire, marneuse et siliceuse, qui ne renferme que des coquilles de terre et d’eau douce, n’est pas, selon M. Marcel de Serres, en assises continues, mais en lambeaux isolés, et elle occupe d’ordinaire des fonds de vallées où elle se superpose à des terrains tertiaires marins ou à des couches volcaniques ; ce qui avait déjà été observé par plusieurs géologistes. Mais ce que M. Marcel de Serres a remarqué de plus que la plupart de