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Les marnes schisteuses, voisines de ces lignites, contiennent des coquilles d’apparence fluviatile, mais qui ne sont pas assez bien conservées pour que l’on puisse en déterminer les espèces avec certitude. On a cru pouvoir comparer ce troisième dépôt à celui de Kimridge en Angleterre.

Il semble résulter de ces observations, que ces montagnes appartiennent à un ordre de formation beaucoup plus ancien qu’on ne l’avait supposé jusqu’à présent.

Nous avons parlé, en 1824, du grand travail entrepris par M. de Bonnard sur la constitution géologique d’une partie du département de la Côte-d’Or, où le calcaire, dit communément alpin, n’est séparé du granite que par une roche à gros grains de quartz et de feldspath, qui appartient au genre des psammites ou grauwackes, et que, dans ces derniers temps, on a nommée arkose. Les autres roches qui servent communément d’intermédiaires à celles-là sont réduites, dans le pays dont il s’agit, à de légers vestiges dont la série même n’est pas complète.

Depuis lors, M. de Bonnard a poursuivi ses recherches dans d’autres parties de ce département, et dans ceux de la Nièvre, de Saône-et-Loire, de la Loire, et du Rhône. Elles ont été singulièrement favorisées par les excavations et les percées souterraines qu’ont exigées les canaux de Bourgogne et de Nivernais ; et partout l’auteur a pu constater la justesse de ses premières idées, à quelques modifications près, en sorte qu’îl peut présenter aujourd’hui ce rapprochement de couches, qui, ailleurs, sont fort séparées, non plus comme un accident particulier à certaines localités assez circonscrites,