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À ce travail M. Berthier a joint l’analyse d’autres minerais de fer, qui s’exploitent en couches réglées dans un calcaire oolitique du département de la Moselle, et qui lui ont offert un mélange de carbonate de fer avec un peu de carbonate de chaux, et pour de silicate alumineux de fer magnétique. Sa composition est d’un atome d’aluminate de fer, de quatre atomes de silicate bi-ferrugineux, et de six atomes d’eau.

Ces Mémoires ajoutent, comme on voit, quatre espèces à celles que l’on possédait en minéralogie, si toutefois l’on doit continuer de donner aux combinaisons minérales, et uniquement d’après les proportions des éléments combinés, un titre qui ne semble applicable qu’aux règnes organiques.

M. Brongniart a fait paraître un petit traité sur les roches, extrait du Dictionnaire des sciences naturelles. Il les y considère sous le rapport géologique, c’est-à-dire à l’égard de leur position mutuelle à la surface du globe, et sous le rapport minéralogique ou des minéraux d’espèces plus ou moins nombreuses qui les composent. Minéralogiquement parlant, les roches sont simples ou composées : les roches simples sont formées d’un minéral connu, ou ne peuvent être rapportées avec certitude à aucune espèce minérale ; les roches composées résultent ou de la cristallisation de leurs composants, ou de leur simple agrégation. La nature du minéral dans les roches simples, et lorsqu’il s’agit de roches composées, la nature de celui qui y domine, donnent ensuite les divisions ultérieures. C’est ainsi que M. Brongniart arrive à établir ses genres. Il en a cinquante-un, seulement dans les