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ınanganèse, dit vulgairement de Périgueux. Elle se compose de silice, de peroxide de fer, d’alumine et de magnésie ; et comme elle ne ressemble point aux silicates ordinaires de peroxide de fer, il y a lieu de croire que de l’eau entrée en combinaison est ce qui en modifie les caractères.

Enfin le quatrième Mémoire, qui est d’un intérêt pratique, traite de la composition du minerai de fer en grains. C’est essentiellement un peroxide de fer hydraté, mais souvent altéré par des mélanges accidentels d’hydrates d’alumine, de phosphates de fer et de chaux. Certains grains mêlés aux autres dans quelques localités s’en distinguent par une action magnétique. M. Berthier a reconnu que cette propriété est due à la présence d’un silicate de protoxide de fer et d’alumine, et cette combinaison du fer avec la silice est analogue à un minerai que M. Berthier a reconnu à Chamoison dans le Valais, et où il a trouvé un atome de silicate de fer, un atome d’aluminate biferruginé, et douze atomes d’eau ; les grains magnétiques, dont il donne ici l’analyse, contiennent seulement une plus grande proportion de peroxide de fer.

Une observation remarquable de l’auteur, c’est que les grains qui renferment de l’oxide de manganèse perdent leur action sur le barreau aimanté, lorsqu’on les calcine, et que ceux qui n’en renferment pas ont, au contraire, une action à peu près aussi forte après la calcination qu’auparavant ; ce qui s’explique très-bien, parce que l’oxide de manganèse cède son oxigène au fer, qui, de l’état de protoxide, passe ainsi à celui de peroxide. Quelques minerais de fer hydraté ont laissé, lors de leur dissolution, de petits cristaux octaèdres de fer titané, qui étaient accidentellement mélangés à leur masse.