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de M. Dalton, et le Traité des manipulations chimiques de M. Faraday.

MINÉRALOGIE ET GÉOLOGIE.

M. Berthier, ingénieur des mines, aujourd’hui membre de l’Académie, avait présenté, avant son élection, quatre Mémoires minéralogiques.

Le premier a pour objet une substance connue sous le nom de petro-silex rouge de Sahlberg, et que sa fusibilité en un émail blanc et une analyse deja ancienne avaient fait considérer comme appartenant, ainsi que les autres petro-silex, aux feldspaths compactes. Mais la potasse y est remplacée par la soude, et il s’y joint une quantité notable de magnésie ; enfin il y a beaucoup plus de silice que dans aucun feldspath, en sorte que l’on est conduit à considérer cette pierre comme une espèce distincte.

Le second de ces Mémoires est relatif à un minerai d’antimoine découvert en Auvergne, et dont on n’avait pu extraire le métal. Il s’est trouvé formé de sulfure d’antimoine et de proto-sulfure de fer en combinaison intime, et telle que le fer n’agit point sur l’aimant, et d’une petite quantité de sulfure de zinc. La proportion des deux principaux composants est de quatre atomes pour le premier, et de trois pour le second. Ce minerai est analogue à celui que l’on a nommé jamesonite ; seulement dans ce dernier, le sulfure de fer est remplacé par du sulfure de plomb.

Dans son troisième Mémoire, M. Berthier traite d’une substance jaune, tendre, onctueuse, qui se trouve en rognons dans les argiles ferrugineuses où l’on exploite le minerai de