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de la substance fixe. C’est de ce fait que M. Dumas est parti ; mais, pour l’appliquer, il a été obligé de supposer que la contraction est semblable à celle qu’éprouve l’ammoniaque lors de sa formation, ce qui introduit aussi dans sa méthode un principe hypothétique. Il a d’ailleurs, par un moyen ingénieux et simple, imaginé de constater directement la densité des divers fluides élastiques à une température et sous une pression données, base nécessaire et préalable de tout son travail. L’exactitude de ce moyen a été confirmée par un essai qu’il en a fait sur la densité de la vapeur d’iode, et qui lui a donné un nombre peu différent de celui qui avait été déduit d’analyses très-exactes. La densité de la vapeur du mercure, si utile à connaître pour un grand nombre d’opérations, a été déterminée également avec beaucoup de soin, ainsi que celles de l’hydrogène phosphoré au maximum et au minimum, de l’hydrogène arseniqué, des acides fluo-silicique et fluo-borique, et du chlorure de bore ; et l’auteur s’est occupé ensuite de l’application de sa méthode aux substances fixes qui entrent dans ces combinaisons gazeuses. L’examen de l’hydrogène proto-phosphoré et du proto-chlorure de phosphore lui a donné pour le phosphore le résultat qu’il cherchait ; il l’a obtenu pour l’arsenic, au moyen de l’’hydrogène arseniqué et du proto-chlorure d’arsenic. Il a examiné dans les mêmes vues les chlorures de silicium, d’étain et de titane, et les résultats qu’il a obtenus sur le nombre et le poids relatifs des atomes de chaque substance sont exprimés en chiffres, dans lesquels des hypothèses différentes de celles dont il est parti ne produiraient que des multiplications ou des divisions, et qui offrent toujours par conséquent un élément permanent. Tout en poursuivant l’objet principal de ses recherches, M. Du-