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MOUVEMENT DES FLUIDES

augmentant son diamètre, augmentait aussi le volume du cylindre de 15 millimètres de hauteur qui en sortait, ce qui devait nécessairement accroître dans un certain rapport le temps employé à son écoulement.

La surface du mercure étant à 45 millimètres au-dessus de l’orifice du tube, on l’a laissé descendre de 15 millimètres, de sorte qu’elle ne s’est plus trouvée, à la fin de l’expérience, que de 30 millimètres au-dessus de ce même orifice.

L’écoulement du volume constant de de litre s’est opéré en 174, et en 182 secondes à 17 degrés ½ et à 18 degrés de température.

Enfin on a laissé encore la surface du mercure baisser de 15 millimètres dans le vase, jusqu’à ce que la hauteur de la charge qui, au commencement de l’expérience, était de 30 millimètres ne fût plus à la fin que de 15, et l’on a observé qu’à 17 degrés ½ et 18 degrés de température les durées de l’écoulement ont été de 246 et 257 secondes.

Le mercure a continué de s’écouler librement par le tube, mais il s’est arrêté tout-à-coup lorsque sa surface était encore à une certaine hauteur au-dessus de l’orifice. J’ai trouvé cette hauteur d’environ 8 millimètres ½ en la mesurant le plus exactement qu’il m’a été possible : ce fait, dont je fus d’abord très-frappé, et que je constatai de suite par plusieurs observations, mérite d’être remarqué ; car il distingue encore essentiellement l’écoulement linéaire du mercure dans des tubes de verre, de l’écoulement linéaire des liquides qui ont la propriété de mouiller les parois de ces tubes ; liquides dont nous avons remarqué que l’écoulement se prolongeait tant que la hauteur de la charge n’était pas devenue tout-à-fait nulle.