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DANS LES TUBES CAPILLAIRES.

tence une influence plus ou moins sensible, cela tient surtout, à ce que, par le seul effet de la capillarité de ces canaux, le volume de fluide destiné à les parcourir, d’un mouvement linéaire, y circule avec plus ou moins de rapidité suivant que sa température est plus élevée ou plus basse, propriété caractéristique de ces espèces de tubes et dont les résultats s’amplifient en quelque sorte à mesure que leur diamètre devient plus petit.

Ce que nous disons ici ne s’applique cependant qu’aux seuls cas du mouvement linéaire où la surface des parois du tuyau, et le fluide qui s’y meut, sont susceptibles d’adhérer l’une à l’autre. Lorsqu’il n’existe aucune tendance à la combinaison entre ces deux substances, le mouvement linéaire suit d’autres lois que nous allons exposer et analyser dans le chapitre suivant.


SECTION SECONDE.


Observations faites sur l’écoulement linéaire des fluides qui n’ont pas la propriété de mouiller le verre.


Le mercure jouit comme on sait de la propriété de ne point contracter d’adhérence avec la surface du verre ; c’est ce fluide que nous avons choisi pour l’objet des expériences qui nous restaient à entreprendre sur le mouvement linéaire dans ce cas particulier.


ARTICLE PREMIER.


Expériences faites avec les tubes nos 1, 2, 3 et 4.


Le même tube de verre n° 1, de 0m939 de longueur et de 0m001767 d’ouverture, qui avait été employé pour la plupart des observations de la section précédente, a été implanté