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MOUVEMENT DES FLUIDES

et par conséquent

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c’est-à-dire que la viscosité d’un liquide quelconque, au plus haut degré du thermomètre auquel il puisse s’élever avant de se réduire en vapeurs est proportionnelle à la durée t de l’écoulement d’un volume déterminé M de ce liquide.

Si donc on connaît la valeur de pour un fluide quelconque à la dernière limite de sa liquidité, on obtiendra aisément la valeur de pour tout autre liquide à la même limite. Il ne faut pour cela qu’assigner à l’aide de l’expérience le temps employé pour l’écoulement d’un certain volume de ces liquides au plus haut degré de température auquel on puisse les élever.

Nous avons trouvé, par exemple, que la viscosité de l’eau à 99 degrés ½ du thermomètre avait pour expression

0,00078971 x 0,8722 = 0,00068878 ;

Supposant donc que les différens liquides mis à l’épreuve aient été élevés dans nos observations au plus haut degré de température, que chacun deux puisse supporter avant de passer à l’état gazeux, et prenant le temps de l’écoulement d’un quart de litre de chacun de ces liquides observés à cette température, on dressera la table suivante de leurs viscosités spécifiques, au terme de leur vaporisation.