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MÉMOIRES


cabaret. À cette vue, il me vint une idée très-plaiſante.

Vous vous plaignez, dis-je au Cavalier, de la groſſeur de votre vit : voici une meule qui ſe préſente très-à propos. En le repaſſant deſſus, vous le rendrez plus aigu & plus propre à vous en ſervir. Le grenadier ne manqua pas d’applaudir à ce que je diſois, & nous nous diſpoſâmes à profiter de cette heureuſe découverte. Malheureuſement le Gagne-petit, qui étoit à boire, avoit emporté ſon ſeau ; cet obſtacle ſe ſeroit oppoſé à notre deſſein, ſi le grenadier ne m’eût propoſé de monter ſur la brouette, & d’arroſer la meule en piſſant deſſus. L’idée de cette ſcène étant de moi, je conſentis à y jouer un rôle. Je me plaçai ſur l’endroit qui ſoutient la meule, qui se trouvoit, par ce moyen, entre mes deux jambes. Ne voulant pas donner plus d’eau qu’il n’en falloit ; je ſerrois d’une main les levres de mon con, pour ne laiſſer à l’urine qu’un très-petit paſſage, & de l’autre, je ſou-