Page:Mémoires de Cora Pearl, Ed. Levy, 1886.djvu/282

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ainsi le temps perdu. Mais, au bout de cinq minutes, c’était encore un appel du maître.

— Burchère ! s’écriait le vicomte, fidèle à sa mission, de quel côté cette fois ?

— Toujours à gauche.

— Très bien !

Nouvelle extraction du fossé : nouvel essor du philologue : nouvelle extension des bras.

À ce train, on risquait fort de manquer l’autre ; et c’est ce qui arrivait souvent. Mais il y avait de la ressource : un départ toutes les deux heures.

Les médecins avaient prescrit au vicomte un peu d’exercice après le dîner. Le bon professeur se faisait un plaisir de prendre sa part du régime. Tout d’ailleurs se faisait en russe, chemin, chute, sauvetage.

Gontran ne prétendait pas m’imposer d’aussi émouvantes promenades : et ce fut pour me rassurer, sans doute, à cet égard, qu’il m’offrit un landau des plus confortables. Ce furent ensuite des cadeaux magnifiques : bref en sept mois, 76,000 francs.

La famille du vicomte ne voyait pas notre