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MÉMOIRES

soit dans d’autres tripotages, à des spéculations financières d’assez mauvaise odeur.

La baronne avait, paraît-il, des trésors d’indulgence pour l’ancien employé de son mari : elle avait fermé les yeux sur les agissements plus ou moins délicats d’un vieil ami. Le baron-fils n’avait pas entendu de cette oreille. On a beau ne pas être administrateur, on est propriétaire, de fait ou d’espérance, et l’on sent d’instinct où le bât vous blesse.

De Burnel n’eut rien de plus pressé que d’aller dénoncer M. de Dauban au Procureur de la République. Le digne homme fut mis à Mazas. Ce n’était pas, à ce qu’on dit, la première fois qu’il allait en prison. Mais l’affaire qui, dans le temps, lui avait facilité l’entrée de ces lieux de refuge, n’avait pas eu la gravité de celle qui, de nouveau, le ramenait à son bercail : ce n’avait été qu’une misère, un simple lever de rideau.

Naturellement, M. de Dauban ne portait pas dans son cœur le baron de Burnel.

Je reçus de lui une lettre dans laquelle il accusait de Burnel de beaucoup de vilaines