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MÉMOIRES

été aussi utile que possible pour toi. J’ai une faiblesse qui dure toujours pour la P. Je l’aime bien, j’y pense, et la reverrai dans quelques semaines si le mal ne me gagne pas, mais je me soigne et lutte tant que je puis. Il n’est pas facile de m’abattre tout à fait, et j’ai de la volonté et de la prévoyance ; mais il est des événements au-dessus de toute force…

» Je t’aime bien franchement, crois bien que ce n’est pas de la froideur. Il faut que je me tienne à quatre souvent, pour ne pas me hâter plus qu’il ne le faut d’aller embrasser ma chère P. chérie ! »


Après 70, j’étais partie pour Londres où le duc devait me rejoindre incognito. Je louai à Governor-Hôtel, où je retournai d’ailleurs lors de mon expulsion, un vaste appartement. Un matin, le gérant vient me trouver et dit :

— Vous êtes mademoiselle Cora Pearl ?

Je lui réponds :

— Qu’est-ce que cela peut vous faire ?

— Je ne puis vous garder.