Page:Mémoires de Cora Pearl, Ed. Levy, 1886.djvu/152

Cette page a été validée par deux contributeurs.
149
DE CORA PEARL

une main chaude et tangible, et s’élevait sans aucun secours à une certaine hauteur, l’intéressaient, comme bien d’autres, au suprême degré. « Il y avait là des choses qu’il ne s’expliquait pas. » Je l’ai entendu discuter longuement sur les questions du spiritisme, alors très à la mode, et réfuter avec chaleur les objections tirées de la possibilité de quelque charlatanisme dans la matière.

Plus tard, il prit un intérêt non moins vif aux séances du magnétiseur Banoti. Je dois dire néanmoins que la foi du duc fut sensiblement ébranlée par certaine réflexion de gros bon sens, que fit un jour, chez moi, Jules de Larny, causeur aimable, un peu sceptique.

— Mais enfin, lui demandait le duc, comment expliquez-vous que de l’eau claire prenne dans la bouche d’un sujet endormi tel goût qu’il convient au magnétiseur de lui communiquer, celui du marasquin, par exemple, du cognac ou du curaçao ?

— Comment me prouverez-vous, monsieur le duc, que le sujet endormi sent réelle-