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Paris, le 20 décembre 1860.

 Mademoiselle

Je viens de lire les Mémoires où vous retracez les douleurs et les déceptions de votre vie d’artiste, déceptions qui n’ont lassé ni votre courage, ni votre persévérance.

Ces Mémoires, remplis d’un intérêt si navrant, prouvent que dans la carrière des arts ou des lettres, les premiers pas sont les plus difficiles, comme les derniers en sont parfois les plus cruels peut-être.

Parente de Chateaubriand, et musicienne distinguée, deux classes de la société doivent vous venir en aide : toutes les personnes de naissance et tous les amis des arts. C’est à ce dernier titre, Mademoiselle, que je vous prie de vouloir bien me faire l’honneur d’inscrire mon nom sur la liste de vos souscripteurs.

 Veuillez agréer, Mademoiselle, l’expression de mon respect,

Eugène Scribe.
À Mademoiselle Péan de la Roche-Jagu.