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CHAPITRE ix.


Il ne me reste plus que mon art.

Mon art seul pouvait désormais m’attacher à la vie. Je louai une petite chambre, où je n’avais pour toute distraction et pour ami que mon piano. Il me fallait absolument un poème. On m’en donna un intitulé la Jeunesse de Lully, opéra en un acte. Je composais toute la journée. En travaillant, j’étais souvent inondée de pleurs, et cependant cette musique est bien gaie. Lorsque j’eus terminé ma partition, il fallut faire des démarches ; c’est ce qui