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CHAPITRE xix.


Aux cœurs nobles et généreux.

Je viens d’écrire la seconde partie de mes mémoires artistiques ; puisque je me suis décidée à les livrer à la publicité, j’aurai confiance en vous, cœurs nobles et généreux, qui consacrez chaque année des fonds à de bonnes œuvres. J’en suis certaine, ils ne me feront point défaut lorsque mes malheurs vous seront connus.

Croyez-vous que ce soit le pauvre qui tend la main qui est le plus malheureux ? Non ! il peut le faire sans rougir. Mais ce sont ces infortunes cachées qui par cela même sont bien plus à plaindre. On souffre en silence et l’on meurt sans que per-